« Velázquez », l’exposition des expositions

Par Baptiste Denis

Vierge des œuvres de Diego Velasquez, la France accueille pour la première fois les tableaux du peintre espagnol. Une exposition à découvrir au Grand Palais à Paris jusqu’au 13 juillet 2015.

Ce n’est que dans un silence de cathédrale que l’on admire les œuvres religieuses. L’adolescence de Diego Velasquez fut marquée par l’influence de son maître, Francisco Pacheco, qui lui inspira le thème de l’Immaculée Conception. Une attirance catholique pousse le peintre à suivre le modèle de ses aînés pour représenter les Saints avec une certaine pureté dans leurs traits. La fidélité des religieux à leur croyance mais aussi la peur de la persécution (Les guerres de religion faisaient beaucoup de morts au XVIIème siècle) rendent l’œuvre d’autant plus fascinante. Aucun décor n’entoure le Saint, seul l’homme est mis en valeur. Un air de simplicité qui cache une véritable complexité artistique.

 

1618-19

« L’immaculée conception » par Diego Velasquez

Saint-Thomas

Saint Thomas par Diego Velasquez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Velasquez, peintre à la Cour

Après avoir réalisé un portrait de Philippe IV, régnant alors sur le royaume d’Espagne, le jeune Diego Velasquez est nommé peintre officiel du souverain. Il aura également l’honneur de réaliser le portrait de l’infant Baltasar Carlos, promis au trône mais qui mourra prématurément à l’âge de 16 ans. Le roi charge alors son peintre de réaliser les portraits de l’infante Marguerite-Thérèse. Portraits royaux mais toujours sobres, ces œuvres sont l’antithèse des immenses tableaux mettant en valeur la famille royale.

Philippe IV

Philippe IV d’Espagne par Diego Velasquez

Baltasar Carlos

L’infant Baltasar Carlos par Diego Velasquez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Italie, l’inspiration nouvelle

Le peintre s’en va alors en Italie, en quête de nouvelles inspirations. Passant pas Gênes ou encore Venise, il reviendra avec des œuvres beaucoup plus imposantes (« La Forge de Vulcain » 223cm x 290) et un style ne représentant plus un homme seul mais une scène de vie. Le tableau semble alors couvrir l’ensemble du mur, son immensité devrait nous faire consacrer une journée entière à son observation. Adepte ou non de l’art, cette exposition ne peut faire que l’unanimité en consacrant « le peintre des peintres ».

La forge de vulcain

« La forge de Vulcain » par Diego Velasquez

 

 

« Velázquez » au Grand Palais à Paris – Jusqu’au 13 juillet 2015

Accès métro : Ligne 13 – Champs Élysées Clémenceau

Entrée : 16€ – T.R : 9€

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